Empathie narrative, autothéorie et énactivisme chez: Virginia Pesemapeo Bordeleau et Didier Eribon
Résumé
L’objectif de ce travail est double. D’un côté, il s’agit de revisiter, presque deux décennies après sa formulation, l’une des contributions les plus importantes à la compréhension du rapport entre la littérature et l’empathie, à savoir la théorie de l’empathie narrative de Suzanne Keen. D’un autre côté, cette contribution vise à explorer l’articulation entre l’empathie et l’autothéorie. À travers l’analyse de deux textes autothéoriques, l’un appartenant à la littérature française contemporaine et l’autre aux littératures autochtones du Québec, nous mettons en évidence les stratégies déployées dans la construction de plusieurs processus empathiques. Nous montrons aussi que l’autothéorie nous permet d’élargir la catégorisation de l’empathie proposée par Keen, en y ajoutant encore une catégorie, à savoir celle de l’empathie pour soi (self-empathizing).
Mots-clés : empathie narrative, autothéorie, énactivisme, théorie du care, Didier Eribon, Virginia Pesemapeo Bordeleau