L’empathie pour les jeunes femmes rebelles dans Mais ne nous délivrez pas du mal (Joël Séria, 1971) et Le Bal des folles (Mélanie Laurent, 2021)

Auteurs

Emmanuel Plasseraud
Université de Picardie Jules Verne
https://orcid.org/0000-0002-8542-0033

Résumé

À un demi-siècle de distance, deux films français peuvent être comparés à partir de leur argument narratif, consistant à décrire la rébellion de jeunes femmes contre des formes d’autorité. Le Bal des folles (2021), de Mélanie Laurent, raconte comment une jeune bourgeoise voulant s’émanciper est enfermée à la Salpêtrière par son propre père. Elle est sauvée de l’asile de Charcot par une infirmière, qui peu à peu prend soin d’elle. Ce film, caractéristique des revendications féministes contemporaines, peut être comparé à Mais ne nous délivrez pas du mal, de Joël Séria (1971). On y suit deux adolescentes qui commettent des actes de plus en plus illicites, et dangereux pour elles, au nom de Satan, jusqu’à se suicider quand elles risquent de se retrouver emprisonnées pour meurtre. La prise en compte du contexte culturel et de production des films, de certains procédés narratifs et de leurs réceptions spectatorielles permettent d’analyser les différentes stratégies empathiques.

Mots-clés : empathie, identification, étude de réception, contexte historique, narratologie

Biographie de l'auteur

Emmanuel Plasseraud, Université de Picardie Jules Verne

est Professeur en études cinématographiques et audiovisuelles à l’Université Picardie Jules Verne. Il a publié trois ouvrages, Cinéma et imaginaire baroque (2007), L’Art des foules (2011) et Les Spectateurs du cinéma (2021). Il a aussi publié de nombreux articles depuis une vingtaine d’années. Il a organisé deux colloques internationaux, « David Lynch et les arts » (2017) et « L’Archipel Raoul Ruiz » (2023). Il est aussi réalisateur de films de fiction et de documentaires.

Téléchargements

Publié

mai 30, 2025

ISSN numérique

3057-9929

ISSN imprimé

3057-9449